« Dictionnaire encyclopédique des cépages » by Pierre Galet… l’oeuvre d’une vie…

Pierre Galet dans son bureau
Pierre Galet dans son bureau

« Le Dictionnaire encyclopédique des cépages et de leurs synonymes » de Pierre Galet aux éditions Libre & Solidaire est un ouvrage fondamental et exhaustif.

Dictionnaire encyclopédique des cépages
Dictionnaire encyclopédique des cépages

Une première édition parue en 2000 est épuisée et introuvable depuis de nombreuses années. Réactualisé et augmenté, le dictionnaire comporte des mises à jour tant sur les statistiques que sur les dernières techniques de la science de l’ampélographie. Avec plus de 1 200 pages, 3 000 photos et 2 000 dessins de l’auteur, il permet une identification immédiate des cépages sur le terrain, en donnant toutes les clés pour les reconnaître. Il indique les synonymes et reprend les noms régionaux.

Il précise leur répartition géographique et propose une identification très claire. Ce sont près de 10 000 cépages du monde entier qui sont répertoriés et analysés : un travail unique et monumental !

Cette édition définitive d’une oeuvre majeure et indispensable a été entièrement revue, corrigée et actualisée par son auteur. Elle est de toute première importance pour l’ensemble de la filière viticole. Travail de grande ampleur, le Dictionnaire encyclopédique des cépages intéresse aussi bien les amateurs passionnés que les professionnels de la vigne et du vin.

Carte d’identité d’un ampélographe passionné :

Pierre Galet est né le 18 janvier 1921 à Monaco, d’un père français et d’une mère anglaise. Il passe sa jeunesse entre Nice et Cannes.

Pierre Galet parcourt les vignobles du monde entier pour étudier les cépages...
Pierre Galet parcourt les vignobles du monde entier pour étudier les cépages…

En 1934, il s’inscrit à l’École régionale d’agriculture et d’horticulture d’Antibes (agriculture, viticulture, botanique, arboriculture) et sort major de sa promotion en juillet 1936. Il poursuit une troisième année pour préparer le concours des Écoles nationales d’agriculture, qu’il réussit en 1937. Il intègre alors l’École nationale d’agriculture de Montpellier (ENAM), où il obtiendra son diplôme d’ingénieur en 1939.

Entre 1939 et 1944, il effectue plusieurs saisons de vendanges. En parallèle, il est gérant du Progrès agricole et viticole, la revue agronomique liée à l’École d’agriculture (publication créée en 1883 par Léon Degrully en pleine époque de lutte contre le phylloxéra). Il est également chimiste oenologue aux Grandes Caves de Lyon, une entreprise de négoce, ainsi qu’à la station oenologique de Nîmes.

Il complète ce travail par des prestations d’oenologue auprès de différents domaines de la région.

Il quitte le Languedoc pour Paris, s’inscrit à la Sorbonne et obtient un certificat de chimie générale en 1942.

En 1938, lors du Ve congrès de l’OIV (L’Office international du vin devenu en 2001 l’Organisation internationale de la vigne et du vin) à Lisbonne, est engagée une mobilisation de la communauté scientifique contre le court-noué qui menace de détruire le vignoble. À ce même congrès, il est également décidé que les difficultés et les erreurs dans l’identification des cépages doivent être surmontées. C’est dans l’esprit du congrès de Lisbonne qu’en janvier 1944, Pierre Galet est nommé au Service de la protection des végétaux, et plus précisément à la section de contrôle et de sélection des bois et plants de vignes, fondée sous la direction de Jean Branas, professeur de viticulture à l’ENAM de Montpellier.

Il ne faut pas oublier non plus qu’à cette époque, les demandes d’appellations d’origine contrôlées se font de plus en plus nombreuses en France.

Créées en 1935, les AOC connaissent un réel essor à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec elles, le monde viti-vinicole se transforme : il s’agit pour les viticulteurs de s’engager pour l’obtention d’un label de qualité. Les qui s’engagent, il est indispensable de fournir des plants de vigne sains et des cépages conformes !

Pierre Galet est devenu contrôleur, il doit visiter les plantations de vignes mères, repérer les plants porteurs de maladies à virus et s’assurer que l’identification des cépages est correcte.

Mais il n’a quasiment aucune connaissance en ampélographie et son collègue, Henri Agnel, affecté au même service, n’en a pas davantage ; il leur faut entamer un difficile apprentissage.

Pour commencer, ils décident d’établir un fichier des pépiniéristes français et de recenser les parcelles des vignes mères par variétés de cépages, en vérifiant l’exactitude des déclarations sur le terrain.

Pour parfaire ses insuffisante connaissances, Pierre Galet parcourt à l’aide d’un plan détaillé le conservatoire de cépages de l’École de Montpellier, qui réunit alors quelque 2 500 cépages, dont les variétés américaines rapportées des Etats-Unis par Pierre Viala en 1887. Il acquiert progressivement une extrême familiarité avec cette importante collection…

Son intense travail de recherche n’a jamais réellement pris fin. Après avoir cessé son activité de professeur à l’École de Montpellier, Pierre Galet, âgé aujourd’hui de 94 ans, il continue à donner des cours d’ampélographie et de pathologie de la vigne à la faculté de pharmacie de Montpellier.

Pierre Galet avec son herbier...
Pierre Galet avec son herbier…