Sur les traces des quelques tribus d’Indiens dans l’Etat de Washington et de l’Oregon.
Etape 1
Grand Zoom sur les Indiens d’Amérique du Nord
Les Indiens d’Amérique du Nord sont toujours considérés comme les plus grands guerriers et les plus valeureux que le monde ait connus. Aucun peuple n’a autant combattu pour sa liberté. Durant quatre siècles, d’un océan à l’autre, victimes d’une injustice permanente, ils ont défendu leur sol, leur vie et leur âme. Pour beaucoup, ils incarnent un idéal de courage, de noblesse et surtout d’indépendance.
Oui sont-ils au juste les « Indiens » ?
Les aborigènes des deux Amériques, dont les ancêtres sont venus d’Asie en vagues successives entre 20 et 30 milles ans avant notre ère, forment ensemble la race rouge, un rameau de la race jaune. Le nom « Indiens » leur fut donné par des premiers explorateurs venant d’Europe qui croyaient avoir débarqué aux Indes. Aujourd’hui on utilise le nom « Amérindiens » pour éviter toute confusion. On les appelle aussi « Peaux Rouge ». Mais la couleur naturelle de leur peau n’est évidemment pas rouge naturellement. En fait, les premiers Indiens rencontrés se teignaient le corps à l’ocre rouge et les voyageurs les avaient du coup surnommés « Red Indians ». Sur le plan moral, on s’accorde à reconnaître leurs force d’âme, leurs maîtrise de soi et ce courage à toute épreuve qui est l’apanage des peuples libres.
Aujourd’hui il est très difficile d’évaluer avec exactitude le nombre d’Indiens d’Amérique du Nord. On estime cependant leur nombre à 800 000 (550 000 aux Etats Unis et 250 000 au Canada), dont probablement la moitié est fortement métissés. On dénombre 300 tribus parlant 200 langues et 1000 dialectes.
Etape 2
A la poursuite de quelques tribus indiennes de l’Etat de Washington avec leur culture, leurs habitudes alimentaires et leur gastronomie.
Dans la zone du Pacifique Nord, la pêche au saumon est la principale ressource et toute une économie de poissons et de coquillage s’y est fortement développée. Sur les terres de tribus Lummi et Yakama les nombreuses Fish Compagny travaillent aussi bien pour le marché local que pour l’export.Un peu plus au sud de l’Etat, des nombreuses familles Yakama pêchent le saumon sauvage manuellement sur la Klikitat River, ainsi que sur certains zones de la Columbia River, et ce toujours avec les mêmes méthodes depuis des décennies. Des images exceptionnelles de force et de courage.
Une partie de ces saumons est vendue directement sur un petit marché local au bord de la Columbia River. Coté gustatif, grillé à la façon indienne, au four sur une planchette de cèdre (méthode qui ajoute de arômes supplémentaires au poisson), c’est vraiment exceptionnel !
Plus dans de plaines, on trouve des Bison Ranchs, des éleveurs qui possèdent des troupeaux de 20-30 bêtes ou plus. C’est aussi une rencontre surprenante que de se retrouver face à face, yeux dans les yeux avec cette bête considérée aujourd’hui comme muséale.
Localement existe une petite production de viande et de charcuterie de bisons, vendue et mangée essentiellement sur place.
Etape 3
Canyonville, une toute petite ville d’Oregon en pleine nature au milieu de nul part. Une ville saloon sortie d’un western où on a même l’impression d’apercevoir dans la brume John Wayne sur son mustang au centre du village… Elle abrite aujourd’hui la manufacture Umpqua Indian Foods produisant toute une panoplie du boeuf séché Jerky. Cette spécialité fabriquée entièrement à la main par une petite équipe locale de 12 personnes est vendue dans une boutique au milieu du village à des passants arrivant de Portland. Cette spécialité indienne est si bien connue qu’elle a même su se faire sa place dans la gastronomie locale et au delà pour régaler aujourd’hui les palais de nombreux amateurs.
Etape 4
North Bend (Oregon). On fait un petit tour sur les champs de cranberries entièrement organique sur les terres de la tribu Coquille (Coquille Cranberries). La partie océanique se prête facilement à cette culture. En effet, cette dernière nécessite un climat humide avec d’énormes quantités d’eau pour protéger ses bourgeons contre le gel et pour les besoins de la morphologie de ses racines. Le fruit est récolté au mois octobre et c’est à cette époque que le champs devient flamboyant grâce à la couleur rouge foncé et brillant de baies de cranberries. En principe le champs est inondé et chaque fruit flotte au dessus pour faciliter sa récolte. Sur les terres Coquille Cranberries, certains champs sont aussi récoltés à sec.
C’est une petite production et, par conséquent, presque chaque étape est manuelle. Il n’est pas étonnant que les indiens s’intéressent à sa culture, surtout connaissant ses qualité thérapeutiques, en particulier ses vertus antioxydantes. Cependant, il existe actuellement peu de producteurs individuels dans la mesure où la majorité est regroupé dans la coopérative Ocean Spray, principal producteur de cranberries en Amérique du Nord.
Cette expérience indienne s’achève ainsi, en me laissant les yeux pleins de couleurs, le nez plein d’olfactions nouvelles et les papilles en veille pour ces goûts venus d’ailleurs. Dommage, j’avais commencé à m’y habituer…