Pour ceux qui n’ont pas lu ma chronique concernant les primeurs de la rive droite, voici mon analyse complète du millésime 2018, en revanche pour ceux qui ont déjà lu ma première chronique, désolée pour cette répétition.
Millésime 2018 à Bordeaux n’a pas fini de parler de lui, n’a pas fini de nous surprendre.
Les premières dégustations de vins encore en élevage, que j’ai pu effectuer à plusieurs reprises sur les diverses échantillons ont confirmé la qualité sans faille de la plupart de grands vins.
Au cour de dernières dégustations de primeurs 2018 j’ai dégusté environs 250 échantillons entre la rive droite, le Médoc et le Pessac, voici quelques analyses, en donnant aussi la parole à ceux qui font du vin, sans oublier évidemment quelques de me coups de cœur.
Tout a commencé « dans l’enfer pour finir au paradis » 2018 le millésime de tous les excès.
Bref analyse la météo 2018
La bette noire du millésime 2018 c’était la grosse pression du mildiou et black rot qui opéraient sans pitié avec l’excès de l’eau et la canicule, bref la totale qui a déstabilisé certains producteurs.
L’hiver très pluvieux avec des précipitations constantes qui durent jusqu’au printemps.
Heureusement le retour du beau temps a permis une floraison quasi parfaite et une très belle sortie de baies.
Les pluies printanières ont contribué hélas à la forte et constante pression du mildiou en juin.
Les vignerons ont dû aussi faire face à l’apparition de black rot (pourriture noire) dû aux fortes chaleurs de juillet.
Chez les vignerons en bio et en biodynamie, c’est surtout la pourriture noire qui a causé à partir de la 2e quinzaine de juillet la perte d’une grande partie de la récolte.
Certains vignerons ont pu quand même récolter de volumes quasi normales soit 40-45 hl/ha.
L’état sanitaire final de baies était très satisfaisant, les raisins sains, avec une maturation lente et équilibrée surtout pour des cabernets francs sur la rive droite, ce que nous avons retrouvé avec une proportion plus importante que d’habitude dans les assemblages chez certains producteurs.
Les jus dans sa globalité étaient très concentrés en raison de millerandage de baies, de la petite taille des grains, qu’il fallait traiter avec douceur sans des extractions exagérées.
Certes, nous nous trouvons parfois avec de vins trop extrait, donc déséquilibrés, avec de forts degrés alcooliques, heureusement ce sont les cas plutôt isolés.
On peut parler d’une réussite générale sur l’ensemble du vignoble bordelais avec de nuances sur les qualité et quantités variables selon les secteurs et selon de moyens matériels mis à la disposition de producteurs.
Ce qui caractérise ce millésime c’est sont des raisins mûrs avec la pureté de fruits croquants et gourmands, beaucoup de saveur et de la belle fraicheur en finale, les tannins sont crémeux et fins, au final ça donne de vins équilibrés sans lourdeur.
En général on retrouve toutes ces caractéristiques dans les grands vins sur les deux rives.
Voici quelques propos sur le millésime 2018 de ceux qui font le vin :
Le 2018 pour Stéphane Derenoncourt, consultant (Derenoncourt Consultants) et propriétaire de Domaine de L’A en Castillon Côtes de Bordeaux.
« C’était vraiment un millésime d’ombre et de lumière, entre ce printemps affreux avec beaucoup de pluie, de problèmes du mildiou, parfois de grêle, puis fin juin, cette métamorphose, avec des conditions magnifiques.
C’est un millésime intéressant, car pour les vendanges on a eu une fenêtre qui n’a jamais été aussi large, c’était carrément à la carte.
Ça a permis à chacun d’exprimer réellement ce qu’il voulait exprimer, dans une liberté totale».
Pour Frédéric Massie (œnologue, Derenoncourt Consultante), le 2018 a montré que la viticulture biologique menée de manière plus respectueuse de la plante et des sols expose aussi plus violemment le viticulteur aux caprices de la nature.
Il faut apprendre une leçon du millésime 2018, analyser les raisons des déceptions viticoles, mais aussi reconnaître les satisfactions rencontrées lors des dégustations »
Le 2018 pour Antoine Médeville, œnologue (Oenoconseil)
« Il a fallu gérer une grosse pression de mildiou en juin, surveiller la date de récolte.
Il fallait donc essayer de vendanger entre le côté aromatique, le maximum de matière colorante et la maturité des tanins, sans aller chercher la surmaturité.
Il fallait faire attention lors des vinifications à ne pas surextraire, en faisant trop de remontages ou en augmentant trop en température ».
Le 2018 pour Thomas Duroux, directeur de Château Palmer, Grand Cru Classé de Margaux
« On a probablement fait l’un des plus grands Palmer de l’histoire, pour faire un grand vin en 2018, il s’agissait de gérer une concentration jamais vue dans les raisins, combinaison de conditions de maturité exceptionnelles et de très petits rendements résultant d’une pression de mildiou jamais vue au cours de ces 50 dernières années.
Il a fallu gérer les extractions de façon ultra-pointue pour respecter le style du millésime, qui est puissant.
Biodynamie a contribué à aller beaucoup plus loin dans l’interprétation du terroir, avec un style toujours plus précis, pur, sur le fruit.
Palmer 2018 est le plus puissant de notre histoire, avec une complexité aromatique et une sophistication de la structure ».
Le 2018 pour Philippe Casteja, président de Grands Crus Classées en 1855 du Médoc et Sauternes, à la tête de plusieurs domaines bordelaises (dont Château Batailley et Lynch-Moussas Grands Crus Classés de Pauillac) ainsi que de la maison de négoce Borie-Manoux,
« C’est un très grand millésime dans l’ensemble de nos propriétés, homogène et de belles qualités sur les deux rives.
On a fait attention à faire des vinifications très fraîches pour garder du fruit ».
Le 2018 pour Véronique Sandres, directrice de Château Haut-Bailly, Grand Crus Classée de Pessac-Léognan
« On est passés de l’enfer au paradis dans la même année.
Le résultat, c’est un vin un peu hors normes, exceptionnel, incroyablement équilibré malgré une concentration et un niveau d’alcool très élevé, il y a un sentiment de suavité, de soyeux, un grain de tanins d’une finesse et d’une précision fabuleuse ».
Rive gauche
Margaux
Le mot du Président du Syndicat Viticole de Margaux, Edouard Miailhe :
« Cette année (2018), haut en couleur comme en émotion, donne au finale un très grand millésime, dans la lignée des magnifiques 2015 ou 2016 produit par appellation Margaux »
Appellation Margaux est sans aucun doute la plus diversifiée de la rive gauche dû aux rondement extrêmement faibles quasi inexistants pour certains châteaux, surtout ceux qui travaillent en biodynamie.
Tout d’abord par le phénomène des orages très violents, ensuite par la poussées de mildiou sans précèdent ou encore dans certains cas la déshydratation de sol.
C’est le cas de Palmer (11hl contre 40hl, Durfort-Vivens (10 hl contre 40) sinon pour Château Margaux ça se plutôt bien fini, qui a pu sauvé sa récolte avec 31 hl contre 40-45 pour une récolte habituelle.
Certes, appellation Margaux haut en couleurs a sortie certains vins hors norme.
Voici quelques pépites :
Margaux 1er GCC
Vendanges du 17 septembre au 13 octobre
Assemblage 90% CS 4% M 4% CF 2% PV
31hl/ha
36% de la récolte constitue le grand vin
Grande concentration due à la petite taille des baies de cabernet sauvignon et le rondement relativement bas de 31 hl/ha.
Toucher net, soyeux, précis, note de fruits noirs , cerise, croquant de fruits frais acidulés, vin persistant avec une belle construction, texture serrée, très danse, tanins racés sans aucune agressivité, en finale long avec une note mentholée.
19/20
Palmar
Biodynamie sur la totalité du vignoble
Touché violement par mildiou à la mi-juillet
Vendanges du 13 septembre au 15 octobre
53% CS 40% M 7% PV
11hl/ha
90% de la récolte produit le grand vin, pas d’Alter Ego sur ce millésime
Vin racé, puissant, net et persistant, sans agressivité, juste concentration de fruits noirs mûrs avec une très jolie fraicheur, les tannins sont élégants avec sa structure granulée, dans l’ensable dégage une énergie hors normes.
19,5/20
Rauzan – Segla
56% CS 40% M 2% CF 2% PV
32 hl/ha
Nez délicat, fruits noirs, épices, bouche pulpeuse avec de fruits noirs mûrs, juteux, cerise noire, belle persistance, tout est net et précis avec de tanins élégants, vin racé et frais.
18,5/20
Brane Cantenac
74% CS 23% M 2% CF
Toucher soyeux, velouté, quelques fruits noirs acidulés et frais, épices douces, belle profondeur, vin persistant avec de tanins soyeux, belle promesse.
18/20
Cantenac – Brown
69% CS 28% M 3% CF
Bouche nette, précise, panier de petits baies noirs, quelques épices, tension au milieu, tanins travaillés en douceur, finale fraiche, suave, longueur est là.
17,5/20
Durfort – Vivens
55 ha travaillé en biodynamie
70% CS 23% M 7% CF
Gonzague Lurton avec ses 10 hl/ha a décidé de vinifié la totalité de la production dans les l’amphore, ensuite élever une partie de vins en barrique neuve (70%) et le reste laisser en amphores de terre cuite.
En bouche ça donne un vin très intéressent aux notes fumées, chocolatées avec un peu de vanille et fleurs séchées, bonne persistance, fraicheur, tannins granulés, vin très racé.
17,5/20
Kirwan
43% CS 29% M 15% CF 13% PV
25 hl/ha
Toucher soyeux, élégant, belle souplesse avec le milieu de bouche fruité, juteux, ensemble est moelleux et frais, tout est précis, mesuré, les tanins son doux et élégants avec sa finale longue et fraiche, très joli vin.
17,5/20
Giscours
Vendanges du 12 septembre au 12 octobre.
55% CS 39% M 6% PV
32 hl/ha
Bouche poivrée, fruits noirs, épices, belle finesse, délicatesse, fruits noirs frais et gourmands, structure tannique puissante, sans agresser, bonne maitrise de l’ensemble, finale fraiche.
17/20
Sans oublier belles réussites chez :
Dauzac
16,5/20
Lascombe
16,5/20
Prieuré-Lichine
16,5/20
Ferrière
Vignoble exploité en biodynamie
16,5/20
Labégorce
16/20
Monbrison
16/20
Siran
16/20
Saint-Julien
On a pu constater très rapidement une belle homogénéité dans les vins de l’ensemble de l’appellation Saint Julien.
Dans sa globalité les Saint-Julien sont riches et concentrés juste comme il faut sans artifices, avec une profondeur, fraicheur et bien évidemment son élégance naturelle.
Voici quelques pépites :
Ducru-Beaucaillou
Vendanges du 19 septembre au 10 octobre
85% CS 15% M
18 mois 100% bois nef
Cabernet Sauvignon ramassés à maturité exceptionnelle, baies de toute petite taille ultra concentrés.
Vin net, précis, énergique, petits fruits noirs très mûrs et juteux, belle persistance, tout est mesuré, élégant, frais et joue sur l’équilibre d’un vin racé, belle réussite.
18,5/20
Léoville Las Cases
Vendanges du 18 septembre au 10 octobre
80% CS 11% M 9% CF
35,5 hl/ha
Pour ce millésime naturellement déjà très concentré on a decidé d’utiliser très peu de vin de presse soit seulement 2,5% contre 6-12% habituellement.
Toucher soyeux, fruité, juteux, persistant et racé, petite note florale, bois de cannelle, structure tannique noble, élégante avec une finale toute en longueur finissante par une note mentholée.
18,5/20
Leoville-Barton
Vendanges du 21 septembre au 6 octobre
82% CS 18% M
Belle fraicheur à l’attaque, panier de fruits noirs et rouges, quelques épices, joli complexité d’ensemble avec de tannins travaillés en douceur, longueur, fraicheur.
18/20
Léoville-Poyferré
Vendanges du 24 septembre au 12 octobre
64% CS 30% M 3% CF 3% PV
Vin net, puissant, note de fruits noirs mûrs avec une structure tannique racée, finale assez compacte, bonne fraicheur.
17,5/20
Branaire-Ducru
Vendanges du 19 septembre au 10 octobre
58% CS 33% M 5% PV 4% CF
2018 comprend un peu plus de merlot que d’habitude dans l’assemblage car ils étaient de très belle qualité.
53 hl/ha
Bouche toute en finesse, élégance, jolis fruits noirs, cerise, persistant sans trop d’extraction, tannins fins et précis, élégance naturelle avec une belle fraicheur.
17,5/20
Talbot
Vendanges du 19 septembre au 10 octobre
66% CS 29% M 5% PV
Belle bouche nette et soyeuse, vin juteux, mélange de fruits noirs et épices, sa structure tannique est nette, finale fraiche toute en longueur, belle réussite.
17,5/20
Sans oublier belles réussites chez :
Lagrange
17/20
Gruaud-Larose
17/20
Beychevelle
17/20
Pauillac
Pauillac représente une grande réussite du millésime, offrant un très haut niveau, dans de nombreuses propriétés.
les arômes de petits fruits rouges acidulés et de sous-bois, les tanins ultra soyeux, l’élégance, la fraîcheur et tout de même une grande puissance et de belles densités.
Voici quelques pépites :
Latour
56 ha certifié en Biodynamie dans le clos historique du château sur 93 ha au total.
Vendanges du 28 septembre au 11 octobre
91% CS 9% M
Les merlots étaient très affectés par le mildiou, il a fallu trier, au final il y a 9% dans l’assemblage de grand vin.
Les baies étaient très petits, dance avec une concentration et qualité exceptionnelle.
24hl/ha contre 35 habituel
Extractions douces avec moins de délestages.
Vin racé, tendu, avec son coté de fruits noirs acidulés, quelques épices, note florale, belle complexité aromatique, tout est taillé avec précision et élégance sans extraction abusive.
19/20
Mouton Rothschild
Vendanges précoce du 10 septembre au 3 octobre
Sur le terroir de graves profondes de Mouton les raisins étaient très petits, ultra concentrés préservants une bonne acidité.
Selon Philippe Dhalluin caractéristique du millésime en quelques mots : densité, l’intensité, richesse gustative, fraicheur…
86% CS 12% M 2% CF
28 hl/ha
Toucher net avec beaucoup de soyeux, fruits noirs mûrs, réglisse, note chocolatée, vin persistant avec une belle concentration sans agressivité, tout est travaillé avec beaucoup de soyeux et élégance, tanins sont arrondis, enrobés, vin est précis avec sa race de Pauillac.
19/20
Petit Mouton
56% CS 40% M 4% CF
40% du volume en moins
17/20
Millésime 2018 vécu par Philippe Dhalluin, DG
Lafite Rothschild
Vendanges du 17 septembre au 4 octobre
91% CS 8,5% M 0,5% PV
40 hl/ha
Dans cette année de tous les excès c’est le grand terroir qui a dit son dernier mot avec au final très belle récolte de merlot et de cabernet d’une superbe qualité.
Bouche nette, beaucoup de fruits noirs très juteux à l’attaque, note de cerise noire, cassis, milieu de bouche frais avec une note acidulée, vin persistant avec une belle densité, tannins sont nets, tout est précis sans trop.
19/20
Pontet Canet
La totalité du vignoble 81 ha est exploitée Biodynamie
Vendanges du 24 septembre au 5 octobre
70% CS 22% M 5% CF 3%PV
11hl/ha contre 30-35 habituellement
50% du vignoble travaille avec 13 chevaux de la proprieté.
Le 16 juillet, nous avions perdu 30% des Merlots causé par la violence de mildiou » a expliqué Jean-Michel Comme, directeur technique.
En raison de la petite récolte la totalité de la production a été vinifié dans nouvelle cuverie en béton juste avec quelques pigeages sans aucun remontage.
55% de vin passe dans le chênes neufs et à 45% sont élevé en amphore de terre cuite,
« 2018 fait partie de vin le plus concentré de tout nos millésime » a déclaré J-M Comme.
Toucher net, expressif, fruits noirs juteux, mûre, cassis, pruneaux, cerise noire, très complexe, note florale, délicatesse, tout est équilibré sans une fausse note, les tannins sont fins et racés, belle fraîcheur au milieu, dégage une belle énergie, tout est très précis, complexe avec une longueur impressionnante, un grand Pauillac.
19/20
Lynch-Bages
72% CS 19% M 6% CF 3%PV
Belle bouche juteuse de fruits noirs, épices avec une concentration importante, persistance et fraicheur, note chocolatée, tannins racés, vin très classique.
18/20
Pichon Baron
Vendanges du 19 septembre au 11 octobre
78% CS 22% M
Toucher net, précis, belle tension, fraicheur, quelques fruits noirs, épices, réglisse, persistance et longueur.
18/20
Pichon Longueville Comtesse de Lalande
Vendanges du 13 septembre au 11 octobre
71%CS 23% M 5% CF 1% PV
35 hl/ha
Ensemble très expressif, exubérant sur des notes de thym et d’herbes sauvages, de sous-bois.
Riche en bouche, dense, avec des notes de myrtilles. Gourmand et délicat, à la fois puissant et élégant.
17,5/20
Haut Bages Libéral
79% CS 21% M
45hl/ha
Belle bouche fruitée, fraiche, juteuse et suave, vin équilibré et racé avec de tanins serrés, belle droiture de l’ensemble, équilibré, excellente fraicheur.
17/20
Et aussi :
Clerc Million
17/20
Batailley
17/20
d’Armailhac
16,5/20
Saint Estèphe
Saint-Estèphe, cette appellation de 1250 ha au nord du Médoc a prouvé dans ce millésime hors normes la qualité vins vraiment exceptionnelle.
Comme Cos d’Estournel ou Montrose, vins extraordinaire ou encore Phélan-Segur, Calon Segur exceptionnels avec une fantastique réussite de Liliane Ladouys ou de Haut-Marbuzet.
Par chance l’appellation n’a pas été touchée par de violentes orages de grêle qui touchaient le Médoc en mai, juin et juillet.
Le terroir argilo-calcaires de l’appellation a bien agit dans cette météo de tous les extrêmes, top d’eau ou la canicule.
Voici quelques pépites :
Château Cos d’Estournel
Vendanges du 19 septembre au 6 octobre
74% CS 23% M 2% CF 1% PV
30 hl/ha
Toucher net, précis, fruits noirs mûrs et juteux, cerise noire, épices, réglisse, grande complexité, profondeur, persistant avec une énergie incroyable, très frais, presque crayeux, tannins sont racés et élégants, exceptionnel.
19/20
Montrose
Le vignoble passe progressivement en viticulture biologique, en 2018 c’est environ 80%.
Comme dans les autres appellation, ce vignoble exploité en bio a dû être confronté au poussée de mildiou qui a affecté le rondement, ainsi que le stress hydrique importent et la coulure, 25hl/ha (40% de moins).
Tous ces problèmes au passage n’ont pas empêché de faire un très grand Montrose.
Vendanges du 17 septembre au 5 octobre
72% CS 20% M 6% CF 2% PV
53% de la production correspond au grand vin
Toucher soyeux, précis, fruits noirs juteux, cerise, mûre, pruneaux, épices, réglisse, petite note boisée, belle complexité de l’ensemble, persistance, dégage beaucoup d’énergie, vin ultra frais avec de tanins racés, son élégance naturelle confirme sa qualité.
19/20
Château Calon Ségur
Vendanges du 19 septembre au 8 octobre
66% CS 14% CF 17% M 3% PV
Finesse avec une belle note fruitée et épicée, vin droit, précis, tout est harmonieux, ses tannins sont granulée, élégant, finale fraiche, avec une belle énergie et douceur.
18,5/20
Château Phélan Ségur
Vendanges du 24 septembre au 11 octobre
57% CS 43% M
Toucher net, frais, note de fruits noirs, de chocolat, petite note florale, vin racé avec une bonne construction, persistant, tanins granulés travaillés en douceur, finale longue avec une note crayeuse.
17,5/20
Sans oublier belle réussite chez :
Lafont-Rochet
17/20
Château Haut-Marbuze
17/20
Château Lilian Ladouys
16,5/20
Pessac-Leognan
Comme d’habitude dans les millésimes de tous les extrêmes comme 2018 les sols de graves de Pessac ont résistaient au mieux, surtout ceux posés sur le socle argileux et les sols de calcaire profond. Ces types de sols résistent parfaitement à l’excès d’eau ne souffrent pas non plus de stresses hydriques impotents.
Quelques pépites de Pessac
Haut-Brion
« En 2018, produire du vin a rarement été aussi compliqué » a déclaré Jean-Philippe Delmas, DG
Vendange du 6 septembre au 2 octobre
49,4% M 38,7% CS 11,9%CF
En bouche nette avec la tension et la fraicheur, assez compacte avec une note de fruits noirs, tannins racés, serrés, vin construit pour une longue garde.
19/20
La Clarence de Haut Brion
58,2% M 28,5% CS 9,7% CF 3,6 PV
17/20
Mission Haut-Brion
Vendanges du 10 septembre au 2 octobre
53,5% M 42,9 CS 3,6% CF
Toucher net, petite note vanillée, fruits noirs, réglisse, note florale, tout est précis avec une belle tension, tannins granulés travaillés en douceur, vin complexe avec une persistance sans faille, la fraicheur, tout en longueur.
19/20
La Chapelle de la Mission Haut-Brion
51,6% CS 40,8% M 7,6% CF
17/20
Les Carmes Haut-Brion
7 ha
37% CF 34% CS 29% M
37 hl/ha
Elevage dans les différents contenants dont 9 amphores et œufs en grès.
Toucher soyeux, note florale, quelques petits baies noirs frais, juteux, acidulés, note chocolatée, épicée, beaucoup de finesse dans l’ensemble, finesse de tanins exemplaire, très belle persistance, excellent.
18,5/20
Haut-Bailly
Vendanges du 17 septembre au 9 octobre
55% CS 35% M 5% CF 5% PV
Le château poursuit l’aménagement et construction d’un nouveau chai, qui sera opérationnel en printemps 2020.
Très concentré et dense, riche en matière, persistant, belle structure, fruits noirs mûrs et juteux, énergique avec une fraicheur exceptionnelle, tout repose sur une structure tannique racée et élégante.
18,5/20
Pape Clément
66% CS 30% M 4% CF
40 hl/ha
Aujourd’hui utilisation de bois nef moins impotente qu’au paravent, sur ce millésime il y a 70%.
Toucher net, belle présence, quelques notes de baies noires, fruits très mûres, note florale, petite note de torréfaction, vin puissant, pas d’agressivité, belles, chaire avec de tannins racé, mûres, avec une fraicheur et longueur sans fin.
18,5/20
Smith Haut Lafitte
65% CS 30% M §% CF 1% PV
Vin net, précis avec une dominante de petites baies rouges, note de torréfaction, de cacao, persistant et complexe avec son boisé délicat, tout est mesuré à sa place avec une structure tannique élégante, belle fraicheur en finale.
17,5/20
Domaine de Chevalier
65% CS 30% M 5% PV
39 hl /ha
30% bois nef
Toucher soyeux, belle finesse, note fruité et florale, aromatique intéressante de l’ensemble avec une fraicheur minérale qui lui donne sa finale très gourmande.
17,5/20
Sans oublier de belles réussites chez :
Carbonnieux
16,5/20
Larrivet Haut-Brion
16,5/20
Latour-Martillac
16,5/20
Malartic-Lagravière
16,5/20
Fieuzal
16,5/20