Bordeaux primeurs 2020, millésime de contrastes et des extrêmes

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Vignoble de la Dauphine à Fronsac

Avant de vous dévoiler mes coups de cœur de primeurs 2020 il faut s’arrêter quelques instant sur les caractéristiques du millésime 2020 à Bordeaux qui restera longtemps dans les anales. Avant d’aller plus loin, je peux vous assurer que c’est un grand, même très grand millésime, très certainement assez hétérogène, mais qui a permis à produire beaucoup de vins exceptionnels sur les deux rives.

Pour ma pars, c’est un millésime plus sous le signe de Merlots qui ont confirmé leurs performances et  leurs grandes qualité en fonction de divers terroirs.

Fin octobre, je suis passée à Bordeaux sur la rive droite et la rive gauche pour déguster quelques jus en cuves et en barriques, ils montraient déjà de belles performances dans l’ensemble.

Oui, j’ai remarqué les merlots très étonnants avec une puissance, persistance et appétence remarquable, toucher de tanins avec une incroyable élégance et une buvabilité et appétence hors norme.

Tous ces éléments essentiels, je l’ai retrouvé durant mes dégustations primeurs fin avril dernier.

C’est un millésime qui a et va encore longtemps marquer des esprits, tout d’abord, car il est né en pleine pandémie de Covide-19, qui a touché la France et le monde entier sans exception, aussi par ce qu’il a connu la météo extrême qui a mis à rudes épreuves tous les producteurs.  

Sur les deux rives, l’hiver était très doux et pluvieux avec les chaleurs de printemps qui ont favorisé la précocité de la vigne d’environs 15 jours.

La fin de printemps marqué par des épisodes de fortes précipitations, du froid, d’humidité qui ont contribué au développement de maladies, surtout le mildiou, sans oublier le passage de la grêle et quelques gelés dans certains secteurs.

En revanche, l’été fût caniculaire sans aucune goute d’eau de mi-juin à mi-août a favorisé le mûrissement des raisins avec une forte concentration d’anthocyanes, d’arômes et du sucre. Le mois de septembre a continué sur cette dynamique jusqu’à et pendant les vendanges avec de températures estivales qui dépassaient souvent 30°C.

Avec ce temps là, les raisins blancs ont atteint vite une maturité optimale, les premiers coups de sécateur ont été donnés à partir de 24 août, en revanche les premiers Merlots et les Cabernet Franc sur les terroirs précoces étaient près à partir de 10 septembre, tout dans l’état sanitaire remarquable avec des équilibres acidité/sucre parfaits. Les conditions climatiques un peu plus instables dans la deuxième quinzaine de septembre accompagné de précipitations ont perturbé dans certaines zones le mûrissement et la récolte de Cabernets Sauvignons, mais sans gravité importante.

En tout cas, il a fallu toujours être là, très vigilant, rien lâcher, savoir prendre de bonne décisions au bon moment.

Dans l’ensemble, les raisins récoltés ont atteint une maturité optimale, sans excès de sucre avec de très bonnes acidités, avec des indices tanniques très élevés, tanins riches et puissant rarement enregistrés à ce niveau, mais sans aucune agressivité. 

Ce qui nous étonne dans ce millésime, que d’ores et déjà il a une extraordinaire buvabilité, les vins sont gourmands avec une fraicheur surprenante. Tous les indicateurs réunis  évoquent une grande garde pour le millésime 2020.

Certains producteurs ont la tendance de classer le millésime 2020 comme la suite dans la trilogie de grands millésimes qui l’on précédé : 2018 et 2019, mais ce n’est pas le cas de tous le monde, car beaucoup le classent comme un millésime complètement à part sans aucun équivalant.

Certes, il est dans la même lignée,  mais beaucoup plus hétérogène par rapport aux deux derniers (2018 et 2019).

Dans ce millésime, comme dans des millésimes qui naissent dans des conditions climatiques extrêmes, c’est de grands terroirs qui sont souvent privilégiés, les terroirs moins sensible aux extrêmes des aléas climatiques connus en 2020.

Avant de vous dévoiler mes impressions, mes commentaires mes coups de cœurs parmi de vins dégustés sur les deux rives, il est importent de rappeler le système de primeurs à Bordeaux, le système unique dans son genre, connu nul part ailleurs dans le monde viticole d’aujourd’hui.

Les « Primeurs » à Bordeaux est un système de commercialisation très complexe et unique des Grands Crus de Bordeaux.

C’est le temps fort et incontournable de dégustations professionnelles et de la commercialisation des Grands Crus de Bordeaux au niveau national et international.

Ce système de vente unique et spécifique, qui consiste à vendre au printemps suivant la récolte des vins dont l’élevage est toujours en cours, les vins dégustés et notés par les professionnels seront disponibles et livrables dans l’environs deux ans selon les sorties de châteaux.

Ce système se institutionnalisé au début des années 1980, ça a coïncidé avec l’arrivée à Bordeaux de fameux critique américaine Robert Parker, qui a commencé à noter les vins sur la grille de 100 pointe, ses notes ont fait le tour du monde pendant plusieurs décennies et aujourd’hui ça continue avec d’autres critiques qui sont toujours là, ou d’autres qui arrivent sur ce marché et continuent à suivre cette démarche.

La semaine de dégustations des Primeurs est devenue un rendez-vous attendu par les producteurs pour présenter au négoce et aux professionnels du secteur ainsi qu’à la presse le millésime en devenir qui sera commercialisé dès à présent, mais comme j’ai déjà signalé juste avant, il sera disponible et livrable seulement d’ici deux ans.

Aujourd’hui certains professionnels se posent la question sur la fiabilité de ce système, certes il est très avantageux pour les Châteaux, qui vendent la quasi totalité de leur production au négoce, qui derrière fait tout le travail pour la distribution. Distribuer ses vins individuellement demande une logistique très développée avec une force de vente internationale et ça a un coût  non négligeable.

Mais, il y a quand-même un léger problème  dans ce système.

Quelques fois les vins présentés aux primeurs ne sont pas encore assemblés, le producteur fait juste un micro-assemblage, qui lui paraît le plus représentatif pour présenter quelques échantillons à la dégustation aux professionnels.

Donc au final le vin livrable ne corresponde pas forcement à l’échantillon dégusté et noté durant la campagne des primeurs.

C’est pour cela, la deuxième dégustation, celle de vins livrables est extrêmement importante pour la filière afin de comparer ou ajuster les notes.

J’avoue, que personnellement, je suis un peu confuse avec ce système, que d’ailleurs je pratique aussi depuis de très nombreuses années en faisant de dégustations, les notations et j’en passe…

Oui, il ne faut pas nier que c’est une occasion exceptionnelle pour de professionnels de découvrir les tendances et la qualité d’un nouveau millésime, mais il faut quand même être très prudent avant sa réelle mise en marché.

Aujourd’hui en analysant cette pratique bordelaise de primeurs,  je pense que le système italien de primeurs (Anteprime) est plus juste pour le consommateur final, car dans ce système les producteurs présentent les vins élevés, embouteillés et livrables avec de millésimes différents selon les règles strictes de chaque appellation en ce qui concerne la durée d’élevage.

Donc, dans ce système, le consommateur final a une photographie exacte d’un vin qui a complètement fini son élevage, le vin qui a aussi passé dans les mains de professionnels, le vin qui a été dégusté et noté avant sa commercialisation. Sachant que ce système touche la quasi totalité des appellations et de régions viticoles.

Bon à savoir que l’organisateur historique de la semaine des Primeurs est  l’Union des Grands Crus de Bordeaux crée au début des années 1970. Aujourd’hui elle rassemble 131 Châteaux sur les appellations le plus prestigieuses de Bordeaux sous la présidence de Ronan Laborde (Château Clinet).

Voici ma sélection de quelques coups de cœur :

Ausone,  Saint-Emilion 1er GCC « A »

7,25 ha de vignes travaillés en Bio (en conversion) sur un beau terroir calcaire sur le plateau et argilo-calcaire sur les coteaux, bénéficiant d’une situation géographique exceptionnelle, protégé par la butte de Saint-Emilion. Cette situation lui a permis de ne pas souffrir des aléas climatiques, pas de stress hydriques, rarement de maladies.

La famille Vauthier est toujours aux manettes de ce cru exceptionnel, aujourd’hui c’est Pauline Vauthier qui vinifie sous l’œil bienveillant et attentif d’Alain son père.

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Pauline Vauthier avec Philippe Baillarguet, le Maître de chai

La jeune femme a bien trouvé son style : élégance, finesse, jamais trop, ni pas assez, tout est dans la précision à l’écoute de chaque parcelle, de chaque pied de vigne pour faire parler au mieux chaque terroir, car c’est lui qui fait le vin. Elle réussi cette tâche parfaitement, épaulée par une super équipe. Pauline est une cavalière hors paire et elle applique la même rigueur et la même exigence à ses vignes qu’aux compétitions, pas de gestes inutiles, tout doit être précis, parfait,  pas droit à l’erreur quand on est en présence d’un cru exceptionnel sur un terroir qui n’est pas moins.

Vendange précoce du 14 au 19 septembre pour le Merlot et du 23 au 29 pour le Cabernet Franc

Assemblage 50%CS 50%M

Fermentation alcoolique dans de cuves de chêne, malo-lactique en barrique, élevage 20 mois sous bois.  

La régularité d’Ausone est incroyable quel que soit le millésime, la vieille vigne âgée d’une bonne cinquantaine d’années  donne de vins plus précis, plus complexe chaque année, avec une texture soyeuse et droiture remarquable, chaque élément est à sa place, aucune fausse note, se qu’on remarque dans ce millésime 2020, le fruits très juteux qui domines avec le toucher de tanins rare et une fraicheur exquise du début à la final,  tous les éléments sont en place pour aller très loin dans la garde.

19,5/20

Chapelle d’Ausone (2e vin d’Ausone)

Assemblage  60%CF 35%M 5%CS

Persistant avec une belle mâche de cabernets majoritaire dans l’assemblage accompagne par élégance et fraicheur de merlot.

17,5/20

Cheval Blanc, Saint Emilion 1er GCC  « A »

30 ha divisés en 52 parcellaires

Chaque parcellaire et chaque cépage sont toujours vinifiés à part, le nouveau chai très performant le permet depuis déjà plusieurs année, chaque cuve béton correspond à son parcellaire, Cheval a vraiment gagné dans la précision et la construction de l’ensemble.

Vendanges du 3 au 23 septembre, la récolte très homogène

Assemblage : 65%M 30%CF 5%CS  (la proportion de merlot est plus importante par rapport à des millésimes précédents.

Malgré toutes les difficultés que la vigne a pu subir entre la sècheresse, le bilan hydrique le plus déficitaire jamais enregistré à Cheval et le mildiou, le résultat est plus que spectaculaire. En effet c’est un vin hors norme, extrême dans son expression et pas comparable avec aucun d’autre millésime.

On ne peut pas l’associer (comme certains châteaux ont la tendance de le clamer) comme la suite dans la trilogie de 2018 et 2019.

2020 a son caractère bien à lui, exubérant, racé, extrême, excessif dans sa construction. Sa puissance, sa densité sont incroyables, fruité très mûr typique pour un millésime solaire, les tanins sont ciselés, précis, sa fraicheur est remarquable avec une note mentholée qui saisit la bouche du premier toucher  à la finale, ce qui prolonge le plaisir. Pas de souci pour la garde, même si d’ores et déjà il a une excellente buvabilité.

« Ce 2020 est une magnifique surprise » selon Pierre Lurton, DG

19,5/20

Le Petit Cheval (2e vin de Cheval Blanc)

Assemblage 41%M 59%CF

Très belle buvabilité, beaucoup de soyeux avec note de fruits juteux et la fraicheur incroyable, belle précision de l’ensemble.

17,5/20

Voici les impressions de Pierre Lurton, DG sur ce millésime très particulier :

Tertre Roteboeuf, Saint Emilion GC

6 ha de vignes dans la partie sud de Saint Emilion, bénéficient d’un microclimat exceptionnel de haut de coteaux argilo-calcaire oriente Sud/Sud-Est vers le soleil levant. Grace à cette position géographique très avantageuse, son terroir d’une qualité exceptionnel, la vieille vigne âgée aujourd’hui d’une bonne cinquantaine d’années, elle résiste très bien aux chaleurs excessives et au stress hydrique, dalleurs ici c’est plutôt rare.

François Mitjavile, le propriétaire, est un véritable chef d’orchestre. Chaque année, il joue une symphonie différente, mais toujours avec la même attention, avec la même précision, le même raffinent et la même grâce, jamais de fausse note afin d’arriver à un résultat qui va  à la perfection.

Millésime 2020 a procuré beaucoup d’incertitudes du début jusqu’à la fin, surtout pour ramasser les raisin à la maturité parfaite, attention jamais de surmaturité.

Les premiers coups de sécateurs ont été donnés le 21 septembre avec 10 jours d’avance.

 « Vendanges les plus précoces que j’ai connu…et je ne suis plus jeune, loin de là !» ce qu’il à déclaré François Mitjavile

Assemblage 80%M 20%CF

Vinifications en cuves béton, élevage 18 mois en barriques neuves 100%

On voit déjà au premier coup d’œil une grande densité du vin,  toucher de bouche soyeux avec une notion de velours, le fruits noirs mûrs, éclatants de fraicheur tapissent le palais, les merlots sont incroyablement magiques avec une densité rare, la fraicheur réveille les papilles, les tanins avec une rare élégance sont expressifs, sans aucune agressivité, tout est précis, à la finale on retrouve la même fraicheur du milieu de bouche qui prolonge le plaisir. La persistance, complexité et sa fraicheur exceptionnelle promettent une longue garde.

18/20  

Valandraud, Saint Emilion 1er GCC

7,5 ha de vignes sur un beau terroir argilo-calcaire de Saint Emilion à Saint Etienne-de Lisse.

Jean-Luc Thunvin, propriétaire a toujours eu de grandes ambitions pour son vin et li a su l’amener sur la plus haute marche de la pyramide à coté de plus grands.

Tout est parfaitement justifié, le terroir étant exceptionnel avec la qualité du travail si bien à la vigne qu’au chai est remarquable.

En plus aujourd’hui, le nouveau chai a vu les jours, permet perfectionner le travail encore plus.

Assemblage 90%M 7%CF 3%CS

Elevage 22-30 mois en barrique neuve

La constance est toujours remarquable, on retrouve une belle persistance du premier toucher de bouche, la netteté, la précision, chaque élément est à sa place, le fruit éclatant et pulpeux,  les merlots sont denses avec une fraicheur mentholée qui donne encore plus d’éclats au vin, tanins soyeux, presque crémeux, la finale longue avec une jolie pointe d’acidité. Promet une belle garde.  

18/20

TrotteVieille Saint Emilion 1er GCC

12 ha de vignes sur le terroir exceptionnel de « l’Enclos de TrotteVieille »  composé d’une mince couche de 30 cm d’argiles posés sur le plateau calcaire.

Vignobles procède encore quelques pieds de Cabernet Franc d’avant le phylloxera qui rentre dans assemblage, ça joue sur une complexité et dimension supplémentaire au vin.

Assemblage 50%CF 49%M 1%CS

Ce qui surprends au premier toucher de bouche c’est son élégance très naturelle, sans maquillage, extraction bien maitrisée, la persistance de fruits avec une belle fraicheur sont remarquables, quelques tanins granulés et une jolie minéralité en finale.

18/20

De Pressac, Saint Emilion GCC

36 ha de vignes dont 33 ha en production sur le terroir extraordinaire de Saint-Etienne de Lisse sur le plateau calcaire et coteaux argilo-calcaire.

Le vignoble d’un seul tenant autour du château, ce qui est rare pour une superficie pareille.

Jean-François Quenin a cette grande chance d’avoir le terroir si complexe sur le plateau et sur les coteaux avec un encépagement complet : Merlot, Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, Carménère  et Malbec.

Chacun de ces cépages rentre dans l’assemblage de son 1er vin ce qui le rend rare  et unique parmi d’autres Saint Emilion.

Vendanges du 15 au 30 septembre

Assemblage 72%M 15%CF 10%CS 2%Carménère 1%Malbec

Vinification en cuve béton élevage 18 mois en barriques neuves à 50%

En effet le vin a beaucoup de caractère avec le soyeux et élégance de Merlot, son coté fraicheur réveille les papilles, jolie structure qui met en avant coté fruité et épicé, sa structure est harmonieuse et précise, toucher de tanins est délicat,  il a une belle appétence et fraicheur.

16,5-17/20

Bref entretien avec Jean-François Quenin, qui nous dit tout (presque) sur le Château de Pressac, son incroyable histoire sans oublier quelques mots sur le millésime 2020.

Grand Corbin-Despagne Saint Emilion GCC

28 ha de vignes au Nord-Est de Saint Emilion sur le sol argilo-siliceux sur crasse de fer, sous-sol argiles bleu de Pomerol

.François Despagne travaille ses vignes en bio depuis plusieurs années, la totalité certifiée en 2013.

Assemblage 75%M  24%CF 1%CS

Vinifications en cuves inox, élevage en barriques 50% neuve

Toucher de bouche soyeux, note de fruits noirs mélangé aux épices, la fraicheur domine avec sa petite note mentholée, vinifié avec beaucoup de précision, tout est très homogène, la fraicheur minérale caresse les papilles, belle buvabilité avec le potentiel sans faille.

17/20 

Rol Valentin Saint Emilion GC

7,3 ha de vignes dont 6,5 ha en production aujourd’hui sur les belles argiles rouges et de beaux calcaires à Saint-Etienne-de-Lisse

J’ai toujours beaucoup de plaisir d’écrire quelques lignes sur ce cru que je suis presque de le début de « l’aventure » d’Alexandra et Nicola Robin, depuis l’acquisition de cette petite pépite.

La régularité est vraiment remarquable,  sachant que ce cru a été déjà d’une très belle qualité, donc pour Alexandra et Nicola le challenge était très ambitieux,  maintenir le cap et faire toujours mieux, ce qu’ils ont parfaitement su géré de le début.

Fin octobre dernier, j’ai eu cette chance de pouvoir passer à Rol et déguster quelques jus en cuves et en barriques, on voyait déjà le potentiel exceptionnel de Merlot et de Cabernet Franc vraiment magiques.

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Le nouveau chai juste fini avant les vendanges a pu accueillir le millésime 2020  et surtout a permis de faire le travail d’orfèvres, en ce qui concerne les vinifications parcellaires ainsi cépages par cépage.

Assemblage 85%M 10%CF 5%Malbec

Vinification en cuves béton, élevage barrique

Les Merlots ont vraiment tenu leur promesse avec son fruité éclatant, beaucoup d’énergie, la fraicheur, élégance et son coté soyeux, avec de Cabernets racé, puissants et structurés. On voit la grande précision dans la vinification, chaque élément a bien trouvé sa place, son potentiel de garde est garanti.

16-5-17/20

Lynsolence Saint Emilion GC

2,5 ha de vignes sur le terroir sablo-graveleux avec crasse de fer planté uniquement en Merlot.

C’est une pépite que Denis Barraud produit depuis 1998 (son 1er millésime) et pour ma part, j’ai cette chance de suivre ce cru du début de l’aventure.

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Denis Barraud

Fin octobre dernier, j’ai pu également déguster les jus en cuves et en barrique chez Denis après leurs fermentations alcooliques et malolactiques.

C’était très intéressent, le Merlot était déjà très harmonieux avec beaucoup de couleur, son expression aromatique bien développée,  bref on sentait un grand potentiel, tous les éléments se mettaient bien à sa place.

Vendanges 16-17 septembre (avec 10 jours d’avance par rapport à 2019)

Assemblage 100%M

Vinifications en cuves inox, élevage en barrique neuve 100%

La promesse de Merlots dégusté en octobre a été bien tenu, toucher de bouche soyeux, jolis fruité frais avec une belle profondeur, persistance est là avec le toucher de tanins incroyablement élégant,  tout se met en place petit à petit avec une grande précision pour promettre une longue garde.

16,5-17/20

Fleur Cardinale Saint Emilion GCC

23,5 ha divisés en 49 parcelles sur un terroir argilo-calcaire très complexe avec différentes nuances de sols à Saint-Etienne-de-Lisse (juste à côté de Valandraud).

J’ai cette chance se suivre l’évolution et progression de ce cru depuis vingt ans, depuis rachat du château par Dominique et Florence Decoster, aujourd’hui c’est les enfants qui ont repris les rênes et poursuivent cette aventure avec beaucoup d’ambition.

Certes, le travail à la vigne a été considérable, dès à présent le vignoble est travaille en bio.

Vendanges du 17 septembre au 2 octobre

Assemblage 77%M 18%CF 5%CS Vinifications en cuve inox avec une partie de la très vieille vigne vinifiée en barriques de 500 l, élevage en barriques neuve 100%  avec une petite partie élevé en deux amphores de 7,5 hl pendant 14 mois.

Je remarque beaucoup de précision dans ce vin, belle énergie avec les fruits noirs pulpeux et frais, toucher de tanins soyeux tout en élégance, chaque élément trouve sa place, belle persistance avec une grande fraicheur saisit la bouche du début à la finale, gourmand qui dévoile une bonne garde.

17/20     

Art Russe La Grâce Dieu des Prieurs Saint Emilion GC

8,5 ha de vignes en grand cru sur le terroir de sables bruns, d’argiles et de calcaires riches en oxydes ferreux plantés en Merlot (90%) et Cabernet Franc (10%).

Depuis l’arrivée du nouveau propriétaire Andreï Filatov en 2013, le château vit à l’heure du changement totale, tout d’abord, des nouvelles installations techniques, nouveau chai (signé Jean Nouvel) performant et très pratique,  qui permet le travail minutieux, parcellaire, sans oublier les travaux du font à la vigne.

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Tout le travail à la vigne et au chai se fait sous l’œil attentif et l’expertise de Louis Mitjavile qui a fait ses classes auprès de son père François (la famille Mitjavile propriétaire de Tertre Roteboeuf et de Roc de Cambes).

Les résultats sont incontestables de ce cru qui monte en flèche avec de grandes ambitions du propriétaire d’arriver au sommet de la pyramide.

Pour chaque millésime les nouvelles bouteilles avec les séries d ‘étiquettes illustrant les tableaux d’artistes soviétiques et russe provenant de la fondation Art Russe crée par le propriétaire en 2012.

Vendanges du 22 au 30 septembre

Assemblage 80%M 20%CF Vinifications parcellaires en cuves inox gravitaires, élevage en barrique neuve 100%

Toucher de bouche généreux et riche, les Merlots sont concentrés, juteux avec une très belle fraicheur, les tanins soyeux, presque velours, la persistance aromatique saisis les papilles, légère note vanillé avec une note boise au milieu de bouche, pas gênant, la structure du vin va bien digérer ce boisé, vin gourmand avec une belle appétence

16,5/20

Clos de Boüard, Montagne Saint-Emilion

Coralie de Boüard a su se faire un prénom dans ce monde viticole où on est souvent le fils ou la fille de…

En effet, Coralie est la fille d’Huber de Boüard (Château Angelus) et ça n’échappe à personne, elle est également en charge d’une de propriété familiale Fleur de Boüard à Lalande-de-Pomerol.

Cette jeune femme douée et surtout très ambitieuse rachète en 2016 avec son époux Loïc Maillet une propriété de 30 ha de vignes sur l’appellation Montagne Saint Emilion., aujourd’hui nommé Clos de Boüard.

Coralie voit tout de suite un fort potentiel de ce terroir sur les coteaux argilo-calcaire exposé au Sud, planté en Merlot (66%), Cabernet Franc (25%) et Cabernet Sauvignon (9%), que de la vieille vigne d’une quarantaine d’années.

Aujourd’hui Coralie produit son vin à sa façon, avec beaucoup d’amour et persévérance en faisant chanter son terroir.

Toujours très proche de ses clients avec une seule devise à la bouche « Je fais du vins pour vous » et ça lui va vraiment bien.

Assemblage 85%M 10%CF 5%CS Vinification intégrale en barrique sur une sélection parcellaire avec de piégeages manuelles, élevage 12-14 mois dans les barriques 60% neuve.

Dès premier toucher de bouche le vin est élégant et soyeux avec un beau volume et persistance, les fruits frais, juteux avec une belle acidité tapissent bien la bouche, chaque élément est précis, tout est harmonieux, toucher de tanins incroyablement fin, beaucoup d’appétence et gourmandise.

Note : 16/20

Tournefeuille, Lalande-de-Pomerol

18 ha de vignes reparti autour du Château et du chai, dont 10 ha travaillé en bio, c’est la partie des coteaux et du plateau. Vignoble planté en Merlot (62%) Cabernet Franc (33%) Cabernet Sauvignon (3%) Malbec (2%)

La géologie de sols très intéressante et complexe divise le vignoble en quatre terroirs respectif :

Un coteau exposé Sud reposant sur les fameuses argiles bleues gonflantes similaire au Pomerol, mélangé à la crasse de fer offrant une parfaite régulation hydrique

Une croupe graveleuse formant le haut de coteaux

Un coteau exposé Nord sur des argiles graveleuses

Un plateau argilo-limoneux aux sols battants

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Emeric Petit

Depuis la vendange 2017 Emeric Petit travaille dans son nouveau chai performant et pratique qui lui permet effectuer les vinifications « à la carte » cépage par cépage, terroir par terroir, tout avec beaucoup de précision, dans de cuves béton des tailles différentes, mais aussi dans des amphores et de barriques. Cette vinification « haute couture » permet d’exprimer aux mieux possibilités de chaque terroir et caractère de chaque cépage.

Vendanges à partir de 16 septembre avec 10 jours d’avance

Assemblage 70%M 30%CF vinification en cuves béton, et amphores (15%), élevage 18 mois en cuves (20% du volume) et en barriques (80% du volume) dont 1/3 bois nef.

Toucher net, précis avec de jolis fruits frais et mûrs, son énergie et persistance remplie la bouche, tous les éléments sont bien en place, structure tannique est élégante avec une belle longueur et fraicheur en final.

16/20

Alverne, Saint Emilion GC

C’est un château très discret, que j’ai eu occasion de découvrir seulement avec le millésime 2019 et cette année j’ai beaucoup de plaisir de découvrir le millésime 2020.

Le château Alverne se trouve dans la partie Sud de Saint Emilion sur le leu dit Lartigue.

La famille Wojcik a acquis en 2001 1,8 ha de vignes sur le plateau argilo-calcaire de Saint Emilion, aujourd’hui c’est 3,6 ha sont géré par Lionel (le fils) diplômé d’œnologie de la faculté de Bordeaux.

Les deux parcelles de vigne bénéficient d’un terroir exceptionnel argilo-calcaire et argilo-sableux sur graves planté en Merlot, Cabernet Franc avec une petite parcelle de Cabernet Sauvignon

Assemblage 85%M 12%CF 3%CS vinification en cuves béton, élevage 20 mois dans de barriques neuves 100%

Toucher de bouche soyeux, une note de fruits noirs domine, quelques épices, réglisse, poivre blanc, chaque élément trouve sa place, milieu de bouche avec une belle persistance et générosité, petite note fumé ajout une touche supplémentaire, toucher de tanins tout en élégance, la fraicheur exquise nous mène à la finale.

16/20

Clos Puy Arnaud, Castillon Côtes de Bordeaux

Cette pépite de 14 ha de vignes fait partie de crus le plus remarquables de Castillon-Côtes de Bordeaux, mené en biodynamie par Thierry Valette qui rachète ce petit joyau en 2000.

Vignoble sur le plateau calcaire avec le sol qui repose sur une couche argilo-limono-sableux, très proche de 1ers grands crus de Saint Emilion, planté en Merlot, Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon.

Bon à savoir que la famille Valette a été propriétaire de Château Pavie jusqu’à 1998, rachat de la propriété par la famille Perse.

Thierry fait partie de ces vignerons qui étaient précurseurs du bio et surtout de pratiques biodynamiques dans le bordelais, il pratique la viticulture bio depuis vingt ans.

Vendanges du 3 au 15 septembre

Assemblage 70%M 25%CF 5%CS  Vinifications en cuves bois et béton, élevage 8 mois en barriques (10% neuves), demi-muids et jarres, ensuite le vin assemblé reste 5 mois en cuves béton.

Toucher de bouche net, précis, fruits éclatant tapisse le palais, dégage une belle énergie, sa persistance est surprenante, structure tonique racée sans agressivité, sa fraicheur mentholé en finale est exquis, tous les éléments sont réunit pour une longue garde.

16/20

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Et aussi :

Canon-la-Gaffeliere, Saint Emilion GCC  (17,5/20)

Clos Fourtet, Saint Emilion GCC (17,5-18/20)

Pavie Macquin, Saint Emilion GCC (17,5-18/20)

La Tour Figeac, Saint Emilion GC (16/20)

Fonroque, Saint Emilion GC (16/20)

Trianon, Saint Elilion GC (16/20)

Muse du Val, Saint Emilion GC (16/20)

Grandes Murailles Saint Emilion GCC (16/20)

La Dauphine, Fronsac (16/20)

L’Evangil, Pomerol (17,5/20)

Le Bon Pasteur, Pomerol (16,5-17/20)

Bourgneuf, Pomerol (16/20)

Clinet, Pomerol (16,5-17/20)

Cantenac Brown, Margaux (16,5/20)

Giscours, Margaux (16,5/20)

Lascombe, Margaux (16,5/20)

Kirwan, Margaux (16,5/20)

Prieuré-Lichine, Margaux (16,5/20)

Branaire-Ducru, Saint-Julien (16,5-17/20)

Leoville-Barton, Saint-Julien (17,5/20)

Léoville Poyferré, Saint-Julien (17,5/20)

Talbot, Saint-Julien (17/20)

Clerc-Milon, Pauillac (17/20)

Duhart-Milon, Pauillac (17/20)

Lynch-Bages, Pauillac (17/20)

Pichon Comtesse de Lalande, Pauillac (17,5/20)

Phélan Ségur, Saint-Estèphe (17/20)

Domaine de Chevalier, Pessac-Léognan (17/20)

Pape Clément, Pessac-Léognan (17/20)

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Adresses utiles :

www.ugcb.net

www.ugcb.net

www.grandecercle.fr

www.agccse.fr

www.chateau-cheval-blanc.com

www.chateau-ausone.fr