Dom Pérignon, le temps des Plénitudes...
Ce fût une dégustation exceptionnelle que celle des Plénitudes Dom Pérignon en présence de Richard Geoffroy, Chef de Cave Dom Pérignon.
Le prétexte pour celle-ci, laquelle a fait le bonheur de quelques « privilégiés » : la future vente chez Artcurial d’une collection inédite de Dom Pérignon sur de rares millésimes, ainsi que des formats rares, allant de la bouteille au magnum, du jéroboam au mathusalem…
« C’est l’harmonie qui signe Dom Pérignon, au-delà du caractère inédit du millésime : une présence singulière, une tension des opposés et des compléments pour une sensation complète, rythmée et qui embrasse. Un toucher sans couture et le gravitas de la minéralité – si reconnaissables – viennent compléter le tout », explique Richard Geoffroy.
L’idée du concept des Plénitudes est née en 2000, au moment précis où Richard Geoffroy décide de mettre à disposition de tous les amateurs et amoureux de Dom Pérignon des millésimes rares et plus anciens en provenance directe de l’oenothèque. Le but majeur est de ne ressortir ces vins d’exception qu’à des moments privilégiés de leur évolution.
Dans les caves obscures de la Maison, le vin vit et se bonifie dans son parcours d’une longue maturation sur les lies, il se métamorphose, il se magnifie… il évolue par paliers successifs. Le temps, qui n’est pas linéaire, est un vrai révélateur d’un grand champagne.
Ces différents plateaux successifs de changement, le chef de cave les a appelés « les Plénitudes ».
Il y a trois Plénitudes pour tous les millésimes Dom Pérignon :
P1 – La Première Plénitude est celle de la promesse, le résultat de plus de 9 années d’élaboration.
Elle est l’équilibre accompli de la jeunesse du vin, où tout est là en harmonie.
P2 – La Deuxième Plénitude est un résultat de plus de 16 ans d’élaboration, elle incarne l’expansion. Les éléments différents et complémentaires de l’assemblage résonnent entre eux pour créer une nouvelle énergie. Le vin est intense, vibrant et précis, son énergie est à son apogée.
P3 – La Troisième Plénitude est celle de la Révélation, le résultat de plus de 25 ans d’élaboration.
L’architecture du vin s’est progressivement épurée autant qu’elle s’est enrichie lors d’un mouvement d’intégration lent et profond. Le vin est plus complexe que jamais, il est sublimé.
Passons à la dégustation :
Dom Pérignon 2004 (P1)
Un mot sur le millésime : sous le signe de l’aisance et de la générosité.
Le développement végétatif de la vigne fût régulier, sans incident. Le climat se montre longtemps sans excès, avec un mois d’août plutôt frais, c’est la chaleur sèche des dernières semaines qui fait le millésime. Les vendanges débutèrent le 24 septembre, la maturité et l’état sanitaire sont excellents.
Nez frais, mélange de fruits et de fleurs blanches avec une petite note grillé, torréfié, très discret. En bouche toucher frais, net et précis, on retrouve la note grillée, beurrée avec une finale saline, très racée, tout est harmonieux.
Dom Pérignon 1998 (P2)
Un mot du millésime : l’année viticole marquée par tous les extrêmes, chaleur extrême en août, très faible nombre des grappes, première quinzaine de septembre terne et pluvieuse, il a fallu beaucoup de patience et de sang froid pour attendre les maturités. Les vendanges débutèrent le 23 septembre, les raisins sont parfaitement sains avec de belles maturités.
Nez floral, zestes d’oranges, notes grillées, minérales, bouche riche, crémeuse avec une belle tension et persistance aromatique, finale fraiche avec une longueur sans oublier sa note saline.
Dom Pérignon 1996 (Oenothèque)
Un mot du millésime : l’année des contrastes avec un été capricieux, et des périodes humides qui n’arrivent pas à compenser les déficits hydriques précoces. Avant les vendanges qui débutèrent le 16 septembre, ce sont les fortes chaleurs avec des vents Nord-Est qui font la maturité du millésime. C’est un millésime de concentration entre les sucres, l’acidité et les tanins.
Nez de fruits secs avec des notes tourbées et minérales, la bouche est riche, structurée avec une belle construction et épaisseur, des notes de fruits blancs très mûrs, légèrement acidulées, finale droite et fraiche.
Dom Pérignon 1995 (Oenothèque)
Un mot du millésime : floraison tardive mais rapide, un été caniculaire dès les derniers jours de juin, les pluies sont rares, juste quelques orages isolés, et des températures supérieures aux normales saisonnières des 30 dernières années.
Nez de fruits zestés, cerise noire, petite note torréfiée, en bouche joli structure, puissance et densité, quelques fruits blancs acidulés, finale droite et minérale.
Dom Pérignon 1970 (P3)
Un mot du millésime : floraison quasi parfaite, conditions climatiques exceptionnels avec des températures assez élevées toute l’année, la récolte est abondante, de très belle qualité.
Un grand millésime dans l’histoire de la Champagne.
Nez puissant, encore sur les fruits, figue séchée, feuilles sèches, notes de torréfaction, moka, bouche fraiche, droite, grande densité, complexité d’arômes, note zestée, agrumes confits, finale longue avec une note cacaoté.
Bref Bio de Richard Geoffroy, Chef de Cave
Ce jeune sexagénaire 100% champenois, descendant d’une longue lignée de viticulteurs né à Vertus dans la Côte des Blancs choisit d’abord la médecine. Vite rattrapé par ses origines, avec son diplôme d’œnologie en poche de l’Ecole National de Reims dès 1984, il entame sa nouvelle vie professionnelle. Tout d’abord en tant que Conseiller Technique pour les Domaines Chandon dans le Nouveau Monde.
Dès 1990 une nouvelle porte à sa carrière s’ouvre cette fois-ci en Champagne, il est nommé Chef de Cave Dom Pérignon, ainsi il devient un véritable créateur de chaque millésime de ce champagne de légende…
Rappel :
Dom Pérignon à l’honneur chez Artcurial
Enchères exceptionnelles le 17 et 18 décembre 2014
Dom Pérignon Plénitude sur 18 grands millésimes de blancs et rosés (de 1962 au 2004)
www.domperignon.com
www.artcurial.com