Château Figeac à Saint-Emilion, une passion de la famille Manoncourt depuis 130 ans
« Pour faire du bon il ne suffit pas de faire bien, il faut du beau, c’est simple comme Figeac… » Marie-France Manoncourt
En effet, l’année 2021 a vu naitre plusieurs nouveau chais qui ont plus ou moins modifié le paysage viticole de Saint-Emilion.
Oui, ils ont poussé comme de champignons après la pluie, oh pardon, comme de grappes de raisin sur son cep au printemps.
On a vu sortir de terre celui de Château Valandraud, celui de Fleur Cardinale ou encore celui de Château de Pressac, mais aujourd’hui je vous présente le nouveau chai de Château-Figeac.
J’avoue, qu’il m’a complètement bluffé par sa prouesse architecturale à la pointe de technologies modernes, mais surtout par cette ultra discrétion en ce qui concerne son aspect extérieur qui ne modifie en aucun cas l’environnement viticole dans lequel il a été imaginé.
Il s’intègre à merveille à ce paysage calme et paisible de Saint-Emilion.
Ce nouveau chai traduit la démarche dynamique menée depuis une dizaine d’année par la famille Manoncourt, propriétaire du château (depuis 1892) et toute l’équipe de Figeac. Construit en jouxtant le château, la demeure privée de la famille, en respectant le charme des lieux. Il est un formidable outil de travail d’excellence, d’exigence et d’innovation pour cette propriété emblématique de Saint-Emilion qui porte haut et fort le nom Château-Figeac.
Grâce à ce nouvel outil de point où cohabitent sereinement l’innovation avec la tradition, l’équipe se donne de moyens de gagner encore plus en précision en exprimant la pureté de ce terroir unique qui à lui tout seul façonne de grands Figeac. Cet outil permet au vinificateur être à l’aise dans son travail et aborder chaque millésime avec sérénité.
« A Château Figeac, c’est le vin qui dicte sa foi à l’outil de travail et non l’inverse » Frédéric Faye, DG
Le nouveau chai rentre en service en printemps dernier au moment de la campagne de primeurs, mais il a montré ses performances à l’automne, quand il a accueilli sa toute première vendange 2021, c’était son vrai baptême grandeur nature.
J’étais là, quand les toutes premières grappes de raisins arrivaient au chai, c’était un moment d’émotion pour tous.
Tous les processus de vinification et d’élevage sont gravitaires dès l’arrivée de la vendange afin de préserver au maximum la qualité de raisins, respecter le vin de la cuvaison en passant par l’entonnage à la mise en bouteille.
La vendange arrive au rez-de-chaussée où se situe le cuvier : huit cuves en bois de chêne français, disposées en cercle formant le cœur du cuvier semi-enterré, complété de 40 cuves tronconiques en inox dimensionnées pour de vinifications ultra précises parcellaires et intra-parcellaires. Ces 48 cuves au totale, toutes sur mesures, permettent à un travail de « haute couture » avec une précision poussée à l’extrême pour chaque vinification, afin de nuancer au maximum la palette aromatique et complexité de chaque cuvée par rapport à son cépage et son terroir unique. Tous ces outils permettent le vrai travail d’orfèvre, bien évidemment toujours dans l’esprit Figeac, ne jamais trahir le vin par la technologie.
On poursuit la visite dans les deux grands chais à barriques souterrains, un chai de première année et un chai de deuxième année, qui peuvent accueillir 500 barriques au sol pour chacun, La lumière naturelle trace le chemin, tout est calme, aucune vibration, ni aucun bruit, c’est la sérénité qui règne ici.
Passage par la cave, construite en hommage à Thierry Manoncourt, dédiée à de millésimes anciens de Château-Figeac, parmi lesquelles une bouteille légendaire de 1893.
On s’arrête dans une de deux salles de dégustation, spacieuse, lumineuse avec une vue splendide sur le vignoble et le cuvier.
Chaque espace remplit parfaitement son rôle comme l’une des ailes du Château transformé en un grand salon de musique ou encore le salon de réception avec une splendide cheminée.
J’avoue que personnellement je suis fan de cette construction, quand on visite chacune des espaces, on voit qu’il n’y a rien qui dépasse, rien qui dénote, tout est tellement bien accordé, coté ancien avec le coté ultra moderne, on a vraiment l’impression que tout était toujours là, que rien n’a changé, en faite tout a changé (presque).
C’était une vraie prouesse architecturale d’offrir à Château-Figeac ce nouvel écrin.
Quelques chiffres à retenir pour ce chantier pharaonique :
30 mois de travaux pour un investissement de 15 millions d’euros
5 000 m2 superficie totale des tous les espaces
Cuvier de 90 m de longueur, 43 m de largeur et 17 m de hauteur avec une ouverture sur la vigne
8 cuves en bois de chêne et 40 cuves en inox
2 chais à barriques souterrains avec une capacité de 500 barriques au sol pour chacun
2 salles de dégustation avec une vue sur le vignoble et le chai
Rénovation et réutilisation de matériaux anciens comme la charpente et la pierre du chai du XVIe soit 220m3 de pierres réemployés
Tous les travaux ont été effectué et dirigé par le Cabinet d’architectes A3A à Bordeaux
Château-Figeac en bref :
Propriété de la famille Manoncourt depuis 1892, depuis son acquisition la famille Manoncourt était et est toujours engagée dans la recherche et développement au service de la vigne et du vin, sans oublier qu’innover c’est d’abord observer et comprendre. Avec les engagement environnementaux très forts comme certification ISO 14001 ou encore label HVE 3 et bien d’autres.
Premier Grand Crus de Saint-Emilion depuis 1955
41 ha de vignes sur le terroir de 3 croupes günziennes de silex et quartz poses sur les fameuses argiles bleues, les mêmes qu’on retrouve à Pomerol.
Encépagement atypique pour Saint-Emilion dominé par Cabernet Franc et Cabernet Sauvignon (70%), complété par le Merlot (30%).
Vignes âgées de 35 ans avec une parcelle de vieux Merlots planté en 1921.
Elevage de 15 à 18 mois en barriques de chêne français 100% neuves.
Seconde vin : Petit-Figea
Production totale d’environ 120 000 bouteilles
« Les derniers grands travaux importent à Figeac, c’était avec mon mari en 1972. A Château Figeac nous construisons pour durer… C’est la même chose pour nos vins ! » . Marie-France Manoncourt
Adresses utiles :