Qu’est-ce qu’un vin / terroir mythique ? Témoignage de Pauline Vauthier…

Pauline, la fille d’Alain Vauthier travaille à coté de son père à Ausone (St. Emilion 1er GCC « A ») et dans d’autres propriétés de la famille (Ch Moulin Saint-Georges STGC, Ch Haut Simard STGC, Ch Simard STGC, Ch de Fonbel STGC). Ici on voit sa version, son témoignage sur le sujet vin et terroir mythique. Malgré la différence des générations il rejoint celui de son père…
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Pauline Vauthier dans le chai d’Ausone

« Pour moi c’est le terroir, qui fait le grand vin. Avec tous les châteaux dans notre famille,  j’ai cette chance de travailler sur tous les types de terroirs, des sables aux argilo-calcaires d’Ausone. Donc, il n’y a pas de secret, ce qui fait un Grand Vin, c’est le terroir ! On vinifie tous nos vins de la même manière, tout est tenu de la même façon, et c’est qu’à Ausone que les raisins ont un goût vraiment exceptionnel et différent  de autres. Ils mûrissent beaucoup mieux, ils sont plus gourmands et tout ça vient de son terroir. Un « vin mythique » provient forcément d’un grand terroir. Je ne peux pas faire du Ausone dans des sables, sinon ça se saurait… (rire). Pour moi c’est la base. Après il faut se servir de ce terroir viticolement parlant pour essayer d’en extraire le meilleur. Ensuite au niveau de la vinification ça se fait tout seul, on ne fait rien d’exceptionnel, tout est très basique, très naturel. Le facteur humain est très important bien sûr, on remarque que depuis 10 ans au niveau viticole beaucoup de choses ont changées. Maintenant à Ausone on prend la vigne comme un petit jardin, donc on intervient plusieurs fois par an, on chouchoute chaque pied de vigne. Chaque pied de vigne est unique, donc on prends soins de bien l’effeuiller, le vendanger en vert, repasser encore une fois s’il faut avant les vendanges… Oui le facteur humain compte, il aide à améliorer, à faire toujours mieux, toujours quelque chose de meilleur. On peut encore et toujours augmenter nos compétences, car plus les années passent, plus les techniques s’améliorent, on trouve de nouvelles choses à faire. Dans l’absolu, la vigne pourrait faire toute seule, mais en intervenant on fait toujours le meilleur ».

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