Comme à l’accoutumée, chaque année fin octobre, l’UGCB (Union des Grands Crus de Bordeaux) présente à Paris, lors d’une dégustation exceptionnelle, son dernier millésime en bouteille. Cette année le 2010 est à l’honneur. Un millésime qui a déjà été présenté en vente pour certains crus sur la dernière opération foires aux vins d’automne dans plusieurs enseignes.
Dans un décor somptueux du Petit Palais, toute la presse et les professionnels du vin ont pu découvrir ou redécouvrir ce millésime déjà très bien apprécié pendant les dégustations primeurs à Bordeaux.
Pour ma part, j’ai pu confirmer mes impressions et mes notes suite à cette dégustation lors de la campagne primeurs 2010. Certes, aujourd’hui on peut se faire une opinion plus précise, plus ciselée sur ce millésime qui est en bouteille et en à point pour présenter ses véritables qualités et son potentiel.
Voici mes chroniques complètes sur cette campagne de primeurs 2010 : Bordeaux primeurs 2010
Les Sauternes se goutaient exceptionnellement bien aujourd’hui, avec leurs fraicheur et une excellente acidité fine et élégante en final. Souvent, se sont des vins très difficiles à goûter en primeurs dans la mesure où ils ont à peine fini leurs vinifications.
La nouveauté de cette année était la présentation des vins de la décennie 2000, une excellente idée pour suivre évolution dans les différents millésimes les différents crus.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour certains vins du millésime 2001. Son seul et unique défaut était tout simplement d’arriver après 2000, un millésime tellement médiatisé, cela va de soi… C’était dès lors plus difficile de s’imposer et il a donc été complètement boudé par les acheteurs de l’époque !
En revanche sa grande qualité est tout simplement sa qualité et surtout son prix de sortie plus que raisonnable. Même 3-4 années après on trouvait facilement le 2001 chez les distributeurs, et ce toujours à des prix très doux.
Aujourd’hui, les 2001 sont très épanouis, faciles à déguster, et gardent encore cette belle notion de fruits avec une excellente fraicheur qui leur donne, pour certains, une plus grande longévité.
J’ai trouvé Figeac 2001 extrêmement intéressant, très épanoui et agréable avec une jolie concentration et profondeur. Je peux d’ailleurs citer trois mot d’Eric d’Aramon concernant Figeac dans ce millésime : « facile, aimable et approchable ». Mais je pense que ce vin nous cache encore bien de choses, il n’a surement pas dit son dernier mot…
D’autres 2001 que j’ai beaucoup aimé : La Conseillante (Pomerol), Gazin (Pomerol), Rauzan Segla (Margaux).
Voici enfin quelques uns de mes coups de cœur de 2010 en bouteille (attention c’est juste une petite sélection parmi d’autres sachant que tous les vins présentés n’étaient pas dégustés) :
Domaine de Chevalier Blanc (Pessac)
Pape Clément Blanc (Pessac)
Haut-Bailly (Pessac)
Smith-Haut-Lafitte Blanc (Pessac)
Canon La Gaffelière (SEGCC)
Figeac (SEGCC)
La Tour Figeac (SEGCC)
La Conseillante (Pomerol)
Le Bon Pasteur (Pomerol)
Poujeaux (Moulis)
Clarc (Listrac)
Prieuré-Lichine (Margaux)
Monbrison (Margaux)
Branaire-Ducru (St Julien)
Lagrange (St Julien)
Clerc Milon (Pauillac)
Pichon Comtesse de Lalande (Pauillac)
Lafon-Rochet (St-Estèphe)
De Fargues (Sauternes)
Nairac (Sauternes)