Vendanges avenue Montaigne 2013 – mode d’emploi

Belle grape prête à être verndaner
Vendanges 2013, belle grape prête à être vendanger

Dans le monde viticole, l’automne rime avec vendanges, et avec la naissance d’un nouveau millésime, d’un nouveau vin…

Mais vous allez me poser cette question tout à fait justifiée, qu’est ce que ça veut dire les « Vendanges Montaigne » ?

Comité Montaigne

En bref c’est une manifestation très originale et sympathique, organisée par le Comité Montaigne, qui se déroule tous les deux ans dans les boutiques de l’avenue Montaigne et de la rue François 1er. Un must des mondanités parisiennes où

« l’inspiration de départ (selon Nathalie Vranken, sa créatrice) était d’inventer une soirée attractive à la fois pour les hommes et pour les femmes. Une dégustation d’une telle ampleur dans un tel cadre urbain, à l’époque ça n’existait pas ! (…) L’idée de partenariat entre de grandes Maisons du luxe et de grandes Maisons de vins et de champagnes était presque naturelle !».

Nous sommes en 1989, l’année qui marque la naissance de Vendanges de l’Avenue Montaigne. Depuis, cette manifestation a bien pris ses racines et ses marques, et est presque devenue incontournable dans le paysage urbain du Triangle d’Or.

J’ai eu la chance de participer à l’évènement depuis ses débuts presque. Tout a commencé très simplement, une copine ne pouvant pas se rendre à l’événement m’avait donné son invitation et depuis, je suis là presque chaque saison…

Mais comment ça marche ? Voici le mode d’emploi :

19 h sonne, le soleil se couche et la nuit commence à tomber sur l’avenue Montaigne. Le tapis rouge est déroulé sur le trottoir, on se sent presque à Cannes. J’ai mis mes petits escarpins à talon, bien confortables car la soirée s’annonce longue, je glisse mes cartons d’invitations dans mon sac et go ! C’est parti…

chez Chanel
chez Chanel

Etape n°1 : comme d’habitude je commence toujours mon « parcours de combattante » par la maison Chanel, je me dirige au 51 dans la nouvelle boutique de la marque au double « C ». Il y a quelques personnes qui piétinent devant, il est encore tôt et c’est plutôt calme. Cette année, une grande nouveauté : les hôtesses sont à la pointe de technologie, chacune munis de son iPad en étui cuir matlacé « très Chanel » à la main, avec lequel elles vérifient d’un petit clic si vous êtes bien sur la liste des invités. Fini ces longues listes sur des feuilles volantes, dont la moitié se perdait au passage ! Yes ! Tout vas bien, mon nom est bien affiché, maintenant je peux pénétrer dans ce temple de luxe et de volupté.

Maître d'hôtel propose le champagne Perrier Joüet
Maître d’hôtel propose le champagne Perrier Jouët
fameux macaron à la trufe
fameux macaron à la truffe

Le maître d’hôtel se dirige vers moi avec un plateau de verres de champagne, c’est une évidence, je l’honneur de siroter tout doucement le champagne Perrier Jouët, le fidèle partenaire de la Maison. La finesse et la fraicheur du champagne se marie parfaitement avec un petit macaron à la truffe qu’on m’a proposé au passage. Hervé Deschamps, chef de cave depuis 20 ans chez Perrier Jouët sait élaborer un champagne fin et élégant en mattant en avant la finesse du chardonnay…

Chateau Rauzan Segla 2003
chez Chanel, c’est une évidence de déguster Château Rauzan-Segla… ce magnifique cru acquis par la maison Chanel en 1994

Je flâne un peu dans la boutique, sur un petit bar quelques flacons de Château Rauzan Ségla 2003 (Margaux), sagement alignés, se livrent à moi. Je déguste une petite gorgée. Il est très flatteur, frais et élégant en gardant ses jolis fruits, je constate qu’il est parfait à la dégustation. Bref : merci à John Kolasa, le « big boss » pour ce excellent choix de nous le proposer aujourd’hui. Pour ma part, je peux ajouter ce millésime manquant à ma toute récente dégustation de Rauzan sur la dernière décennie que j’ai eu occasion de faire…

La boutique commence à se remplir petit à petit, les jeunes femmes avec un œil d’expert regardent la dernière collection, essayent les nouveaux modelés de sacs, et un petit fond musical masque les conversations des convives… Mais le temps presse, il faut partir, ma soirée commence et est encore loin d’être fini.

chez Dior, la vie en rose...
chez Dior, la vie en rose…
au choix Ruinart Blanc et Rose
au choix Ruinart Blanc ou Rosé chez Dior

Etape n°2 : la Maison Dior juste en face. Je traverse l’avenue en vitesse, me voilà juste devant ! Le rituel est toujours le même, il faut montrer son petit carton blanc Vendanges 2013. La déco très florale, toute en rose comme ce verre de champagne qu’on se précipite de me proposer à l’entrée. L’ambiance est festive, quelques jeunes femmes regardent les robes sur le portant, sur un grand écran on fait passer en boucle la dernière collection, le tout en musique et dans la bonne humeur.

Mais ici mon but premier, c’est la dégustation de Cheval des Andes ! En fait je demande où on peut déguster les vins ? Oh oui, c’est au « bar des hommes ». Mais en fait, je suis où là ? « Ici c’est le bar des fammes » où on sert ici le Champagne Ruinart blanc et rosé en magnum, excellent ! Hélas, je change le lieu et me dirige vers le « bar des hommes » où je vois quelques jeunes femmes qui s’initient à l’art de la dégustation…

Cheval des Andes, declinaison en trois millésimes...
Cheval des Andes, déclinaison en trois millésimes…1999, 2003 et 2008

Ravie de découvrir cette mini verticale de Cheval des Andes, ce vin argentin de Mendoza (né en 1999 de l’association de la filiale de Moët Hennessy en Argentine avec Château Cheval Blanc 1erGCC « A » de Saint Emilion). Et c’est Pierre Lurton (DG de Cheval Blanc) participe en personne à tous les assemblages. Donc on comprend mieux que certains appellent ce vin « Cheval Blanc d’Argentine »…  Aujourd’hui on propose à la dégustation les trois millésimes : 1999, 2003 et 2008. Je me prête complètement à cet art de la dégustation : 1999 est très soyeux, fin, avec des notes des fleurs séchées et de tabac. En gardant sa belle fraicheur, il est parfaitement mature… Je l’adore ! 2003 est très riche et épicé, en revanche 2008 est encore sur sa réserve avec une excellente matière et fraicheur. Quel bonheur de retrouver ces trois millésimes côte à côte.

Je salue quelques amis au passage et, ça y est, je suis dehors. La nuit commence à tomber, on peut enfin apprécier les belles illuminations conçues pour occasion en formes des grappes de raisin car, après tout, ce sont « les vendanges » !

la nuit commence à tomber sur l'avenue Montaigne...
la nuit commence à tomber sur l’avenue Montaigne…
Branaire en grand format
Branaire-Ducru 2008 en grand format chez Nina Ricci

Etape suivante N°3 : juste en face chez Nina Ricci Me et Mme Patrick Maroteaux on pris leurs marques avec le Château Branaire-Ducru, Saint Julien. Il y déjà beaucoup de monde devant et à l’intérieur de la boutique. Aujourd’hui on propose le 2008, il se présente plutôt bien, encore sur sa petite retenue, sa belle complexité et sa fraicheur flattent bien mes papilles. J’observe au passage quelques personnes verre à la main, ils ont l’air d’être très satisfait de ce choix.

Le maître d’hôtel avec quelques verres de champagne Louise de Pommery sur son plateau essaie de passer, exercice pas facile, la fête bat son plein.

Oh la la !!! le temps passe si vite… Je me dépêche…

la Maison Celine honore les Margaux
la Maison Celine fidèle aux Margaux…

Etape n°4 : juste à coté, la Maison Celine qui présente le Château du Tertre et Giscours (Margaux).

Laure souriante, en bonne ambassadrice des deux châteaux m’attend. Elle propose le millésime 2006, très souple et agréable aujourd’hui, que j’apprécie beaucoup, surtout Giscours pour sa fraicheur et son soyeux… J’aimerais rester plus longtemps mais le parcours n’est pas encore fini.

Etape n°5 : changement de décor, me voilà dans l’univers de Ralph Lauren.

Ch Dssault

C’est Laurent Dassault en personne qui présente son Château Dassault 2004. J’aperçois autour de lui quelques jeunes très décontractés qui s’initient avec un grand sérieux à la dégustation. Personnellement, je trouve ce 2004 en parfaite apogée, avec son petit coté épicé en finale.

Dans l’autre partie de la boutique c’est « la fête » de champagne Billecart-Salmon. Quel bonheur, on propose plusieurs cuvées, y compris mon petit chouchou, le rosé ! Les verres des convives se remplissent de ce breuvage à la finesse inégalable, on propose la cuvée élevée sous bois, elle présente une belle concentration, presque « tannique », idéale pour la gastronomie et en avant première le dernier millésime 2006, qui n’est pas encore commercialisé.

Billecart en déclinaison blanc ou rosé
Billecart-Salmon en déclinaison blanc ou rosé
les convives s'y prêtent facilement à l'art de la dégustation... champagne ou vin, vin ou champagne ou les deux...
les convives s’y prêtent facilement à l’art de la dégustation… champagne ou vin, vin ou champagne ou les deux…!

Le tout se déroule dans une ambiance superbe et je constate avec joie qu’on s’intéresse plus à cet art sublime de la dégustation qu’à la nouvelle collection de la marque.

Oh, c’est déjà l’heure de partir, toutes les bonnes choses ont une fin…

Sur l’avenue Montaigne, encore beaucoup de monde se balade sur le tapis rouge qui trace une ligne droite tout du long. Les derniers convives quittent les boutiques, ça y est… On ferme.

On a quand même raté quelques RDV. Mais pas de souci, mon RDV est déjà pris pour 2015, même endroit certes, pour le reste ça sera une belle surprise !

vendanges Montaigne